Le Mandat (Mandabi), d’Ousmane Sembène : le prix de l’émancipation sénégalaise
Alors que la production des images africaines s’amplifie, dopée par les nouvelles technologies et la diversité des supports, il semble utile pour aller plus loin, de mieux évaluer l’apport des pionniers. Le plus en vue est sans doute Ousmane Sembène, connu pour avoir ouvert la voie du cinéma sénégalais, et au-delà, valoriser la percée du 7ème art de l’Afrique de l’Ouest après les indépendances. Inaugurée avec...
Shorta : traques en cité au Danemark
La société danoise a beau se préserver des étrangers, ils déboulent dans les films de genre pour faire exploser les nerfs et la cité. On le mesure avec Shorta, un polar nerveux et haletant, servi par Anders Olholm et Frederik Louis Hviid. Les deux réalisateurs frappent le Danemark avec une histoire tendue, située dans une cité métissée (fictive) de Copenhague où les policiers ne sont pas les bienvenus. Le détonateur de l’action...
143 rue du désert : contempler la poussière du temps algérien
Les cinéastes algériens s’aventurent volontiers vers le sud pour y camper leurs histoires. Amin Sidi-Boumédiène y traque le fantôme d’un terroriste pour Abou Leila, 2019, après Merzak Allouache et le héros perturbé d’un village sahélien de Vent divin, 2018, précédés par Karim Moussaoui qui suit l’incartade esquissée d’anciens fiancés au désert, dans la deuxième partie de En attendant les hirondelles,...
Le père de Nafi : dérives de l’islam au Sénégal
La progression du radicalisme religieux préoccupe de nombreux états africains. Et même si le Sénégal est encore relativement épargné par l’intégrisme, Mamadou Dia est l’un des premiers cinéastes de la région à aborder la question avec une fiction, Le père de Nafi, 2019. Fils d’imam il débarque aux Etats-Unis en 2014, pour engager un Master cinéma. Le réalisateur retrouve son ville natale, Matam, pour mettre en scène...