Le Miracle du Saint Inconnu : croire pour exister au Maroc

LM Fiction de Alaa Eddine Aljem, Maroc / France / Qatar, 2019
Sortie France : 1er janvier 2020

Il y a beaucoup d’histoires qui témoignent, sensibilisent et même qui font rêver au Maroc. Le Miracle du Saint Inconnu est de celles là. Avec son premier long-métrage, sélectionné au Festival de Cannes par la Semaine de la critique, le Marocain Alaa Eddine Aljem poursuit la veine satirique engagée dans ses courts-métrages dont Les poissons du désert, 2015.
« J’aime partir d’une situation absurde et je cherche à exploiter son potentiel dramatique aussi bien que comique », déclare le réalisateur, formé à l’ESAV de Marrakech puis à l’INSAS de Bruxelles. Fort de sa technique qui lui permet de travailler comme assistant en créant sa société de production à Casablanca, il réunit une production entre le Maroc, la France et le Qatar pour créer Le Miracle du Saint Inconnu.

Dans le prologue, Amine court dans le désert pour échapper à la police. Il cache son butin dans une tombe rapidement confectionnée, en pleine nature. Quelques années après, lorsqu’il sort de prison, Amine revient chercher son magot enfoui. Mais l’endroit s’est transformé. La colline désertique est devenue un lieu de culte fréquenté qui attire les pèlerins sur la tombe du Saint Inconnu. Comprenant qu’il a suscité une croyance à son insu, Amine s’installe dans le village à côté du mausolée, et fait appel à un complice pour tenter de récupérer son butin alors que les villageois et un gardien avec chien, protègent la tombe.
L’histoire réunit une galerie de personnages pittoresques dont Amine, le voleur, un médecin déplacé en zone rurale que les femmes consultent pour se distraire, un père qui préfère l’amour de sa terre à son fils… On y voit l’accouplement d’escargots qu’observe le docteur à la télévision, le jeu d’un barbier avec des mousses à raser de couleurs différentes, un chien avec des dents en or, des explosions… « Le film a un potentiel comique parce que les personnages sont assez excentriques, » admet Alaa Eddine Aljem qui les aligne comme des archétypes. « Et il y a aussi des choses plus dramatiques. »

Lire la suite sur le site Africine.org

Author: Michel Amarger

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