Le choix d’Ali , d’Amor Hakkar : s’assumer et se frotter à la honte

Il y a des sentiments lourds de sens. Comme la « hashma« , la honte. Elle pèse sur la communauté arabe, la famille, lorsque l’un de ses membres n’est pas dans la norme. Une position instable qui pousse l’individu au rejet, à la soumission, ou à la fuite. C’est entre ces aspirations que balance Le choix d’Ali, 2019, la nouvelle fiction écrite par Amor Hakkar. On sait l’aptitude du cinéaste, né dans les Aurès en Algérie, installé à Besançon en France, pour pointer avec tact, les tabous qui circulent dans les sociétés arabes.
Depuis La Maison jaune, 2008, qui l’a fait connaître en racontant le deuil d’un père dans les Aurès, il a évoqué l’exil d’Iraniens réprimés pour leur différence, avec Quelques jours de répit, 2011, la stérilité masculine par La Preuve, 2013, le choc du passé colonial et des guerres pour Celle qui vivra, 2016. Aujourd’hui, Le choix d’Ali aborde, sans jamais la nommer, l’homosexualité d’un jeune d’origine algérienne, grandi en France.

Ali vit à Paris avec son ami Eric. Ils sont en couple depuis deux ans et aiment se désirer dans les boites de nuits gays. Un soir, Meryem, la sœur d’Ali, le prévient que sa mère qu’il n’a plus vue depuis cinq ans, est victime d’un AVC. Le jeune homme part avec Eric, à l’hôpital de Besançon où réside la famille. Son père lui crie son hostilité et se renferme. Le choc passé, la mère se remet et Ali décide de rester quelques jours. Vexé d’être tenu à l’écart de la famille, des lieux où Ali a passé son enfance, dans le quartier des 408, Eric repart à Paris.

 

lire la suite sur le site d’Africiné

Author: Michel Amarger

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