Le dernier film de Christophe Karabache marque un tournant dans son mode de production. Jusque dans les années 2000, le réalisateur libanais livre des films courts, produits comme des brûlots formels, de manière indépendante. Puis il s’oriente vers le long-métrage sans cesser d’évoquer le Liban, à partir de 2010. Un producteur complice, installé en France, Elias Sfeir, lui permet de fourbir efficacement une œuvre avec régularité. Le rythme s’accélère en 2015, avec Sadoum puis Lamia. L’année d’après, Karabache revisite Paris avec Zeitgeist Protest avant de regagner la campagne pour Venus Obscura, 2017.
ultravoKal, 2018, se distingue de cet élan car il est soutenu par un producteur belge, Vincent Fournier, qui élargit le champ d’action du cinéaste sans l’écarter de ses obsessions. Le fracas du Liban qui a marqué la jeunesse de Christophe Karabache, et son histoire personnelle écorchée, alimentent encore un récit heurté, bardé de mystères, où des personnages en crise, en trauma, en ruptures, se cherchent, se désirent, se repoussent, se blessent. A mort.
Lire la suite sur le site d’Africiné : http://africine.org/?menu=art&no=14666