L’ART DE L’AMITIÉ. La préservation de la culture touarègue à travers l’artisanat : Collaborer avec les artisans touaregs au Mali

LM Documentaire Darren C. Murray et Association Timidwa, Mali / Etats-Unis, 2023
Diffusion France en 2024

Comment préserver et diffuser l’esprit et la culture des Touaregs du Mali en ces temps troublés ? Par le cinéma, répond l’Association Timidwa, en collaboration avec R. Badwah & Murray Films. L’idée de faire découvrir les artisans touaregs qui travaillent autour de Tombouctou, a pris forme lorsque des membres de l’association les Amis de Timidwa (*), issus des Etats-Unis, des Emirats Arabes Unis et du Royaume-Uni, ont débarqué au Mali malgré les problèmes d’insécurité du pays, pour approcher les Touaregs et leurs créations. Grâce au matériel léger de la production américaine et l’engagement des artisans nomades, L’Art de l’amitié a pris corps comme un documentaire.
Darren C. Murray, un opérateur américain solide, a tenu la caméra pour tourner des plans sous les tentes des nomades avant de les monter pour réaliser le film, en collaboration avec Memunah Khadar, une des organisatrices du voyage, et Mohamed El Maouloud Ag Hamid, le président de Timidwa. Sous la conduite de Awa Khan qui commente la démarche pendant le séjour au Mali, on découvre comment la communauté, peuplée de 150 hommes et femmes du désert, produit des objets d’artisanat pour perpétuer le savoir ancestral, les exporter et les commercialiser afin de subvenir aux besoins des nomades actifs près de Tombouctou.

Memunah Khadar introduit les protagonistes des échanges, réunissant les Touaregs et leurs visiteurs étrangers. Puis les artisans expliquent l’organisation de leur travail quotidien. Chaque pièce est fabriquée à la main, sans utilisation de machines, devenant un exemplaire unique. Les Touaregs se lèvent tôt pour faire fondre l’argent qu’ils importent et dosent avec minutie. Leurs outils sont confectionnés à la main, transmis de génération à génération. La cuisson se fait au charbon de bois, puis les pièces sont martelées à la main et polies.
Les femmes préparent le cuir qui provient des moutons. On l’achète au marché et elles le lavent, le nettoient avant le raclage qui permet de l’assouplir. Les motifs sont tracés à la lame, les couleurs à base d’éléments naturels sont appliquées avant le polissage avec une pierre d’onyx. Le cuir décoré sert à faire des sacs, à recouvrir des objets en bois fabriqués par les hommes, des coffres, des malles où les tampons de chaque tribu font fonction de signatures, et de symboles.

 

Lire la suite sur le site Africine.org

Author: Michel Amarger

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