Courts-métrages Fiction de Djibril Diop Mambety, Sénégal / Suisse / France, 1994-1998
Sortie France : 6 juillet 2022 (Dist : JHR)
C’est une nouvelle étape pour saisir l’inspiration de Djibril Diop Mambety. La sortie en version restaurée, des deux premiers volets de sa trilogie inachevée, Histoires de petites gens avec Le franc et La petite vendeuse de Soleil, permet à une autre génération de découvrir en salles, l’univers du cinéaste sénégalais, né en 1945, disparu en 1998. Devenu culte avec une poignée de films courts dont Badou Boy, 1970, Djibril Diop Mambéty a déjà vu son œuvre réévaluée avec la restauration de ses deux uniques longs-métrages découverts au Festival de Cannes, le fameux road movie visionnaire, Touki Bouki (*), et l’imposante adaptation d’une pièce du dramaturge suisse Friedrich Dürrenmatt (**).
Histoires de petites gens – Film-annonce from JHR Films on Vimeo.
En ravivant les couleurs des Histoires de petites gens, la version restaurée de ses courts-métrages, propose une vision décapée de la pertinence toujours actuelle du regard de Djibril Diop Mambety. Et pourtant son parcours flamboyant a été tumultueux. Il se brûle aux années 70 avec Touki Bouki, rebondit dans les années 90 avec /b>Hyènes avant d’acquérir une relative sérénité. Une époque que nous avons évoquée dans un livre, édité lorsque les Histoires de petites gens ont pu être diffusées sur d’autres supports que la pellicule (***). Aujourd’hui qu’elles regagnent les salles, on peut reprendre les lignes qui suivent pour les situer dans un temps suspendu aux visions d’un poète intemporel, innervé par l’énergie de Dakar :