Néjib Ayed est décédé ce 16 août 2019. Le cinéma tunisien est en deuil. Et tout le cinéma aussi. Néjib Ayed s’est éteint brusquement, emporté par une crise cardiaque, après tant oeuvré pour faire avancer le 7ème art dans son pays.
Depuis sa naissance en 1953, ce passionné d’images s’est engagé d’abord en tant que critique pour des publications, puis animateur, secrétaire général et enfin président de la Fédération tunisienne des ciné-clubs (1973 – 1979) à une époque où il fallait poser des bases solides.
Il s’investit ensuite dans la direction de la Société anonyme tunisienne de production et d’expansion cinématographique (1980 – 1988) qui fait rayonner le cinéma national à l’international. Et on lui doit de grands succès, dus à des auteurs souvent exigeants.
Animateur infatigable du Festival du film pour l’enfance et la jeunesse à partir de 1991, il décide de fonder sa propre maison de production, Rives productions, en 1999, pour soutenir des cinéastes tunisiens et d’autres pays du Maghreb.
Cet engagement le conduit à diriger, après un investissement de plusieurs années dans le comité de réflexion, les Journées Cinématographiques de Carthage, en 2017 et 2018. Mais cette année, on ne l’y verra plus et sa bonhomie diplomatique va nous manquer.
La disparition brutale de Néjib Ayed laisse un grand vide dans le cinéma de son pays car il était au centre d’un grand réseau de professionnels et d’amoureux des images. Son action énergique et sa renommée à l’international sont reconnues depuis longtemps.
Aujourd’hui, nous perdons un professionnel de premier plan, un collègue et un compagnon de route. Nos pensées vont à ses proches et ses amis qui doivent continuer son travail pour faire vivre ses passions de cinéma.