Clermont 2019 : itinéraires de courts-métragistes africains

Une table-ronde a réuni les cinéastes présents au festival international du court-métrage de Clermont-Ferrand le 2 février 2019, animée par Claire Diao qui participe à la programmation de la sélection Regards d’Afrique. Transcription intégrale. Cf. notre article sur les films africains du festival « L’intelligence des femmes ».

Claire Diao : Pour démarrer, je propose un tour de table : Où êtes-vous né ? Où avez-vous grandi ? Quelles études avez-vous suivi ?

Imwahulo

Lamar Bonhomme (Inhlawulo) : Je suis en Afrique du Sud à Durban. J’ai étudié le cinéma durant deux ans. J’ai arrêté pour devenir acteur. J’ai réalisé qu’acteur était un mauvais rêve. J’ai recommencé à faire des films il y a deux ans et Inhlawulo est mon premier court-métrage.

Ery Claver (Lúcia no céu com semáforos – Lucia in the sky with traficlights – Lucia dans le ciel avec des feux de circulation, coréalisé avec Gretel Marin) : Je suis né et ai grandi à Luanda, Angola. J’ai étudié la sociologie et un peu de philosophie, mais j’ai arrêté et j’ai commencé à travailler pour la télévision nationale. J’ai arrêté il y a deux ans et travaille maintenant dans une société qui produit des documentaires et autres films.

L’Oiseau bleu

Rafik Omrani (L’Oiseau bleu, coréalisé avec Suba Sivakumaran) : Je suis né à Tunis et ai étudié le marketing, un peu par hasard. Ayant réussi également un peu par hasard le concours de l’école nationale d’administration, j’ai fait carrière dans l’administration publique et ai ainsi travaillé durant dix ans dans la finance. Ce n’est par contre pas du tout par hasard que j’ai arrêté pour faire du cinéma. J’ai fait des courts-métrages et ai tout essayé : animation, fiction, documentaire. Je travaille maintenant sur un long-métrage d’animation.

Sade Adeniran (My Mother’s Stew) : Je suis née à Londres mais ai grandi dans un petit village au Nigeria, Idogun. Revenue en Angleterre, j’ai passé des diplômes en médias et anglais à la Plymouth University. Je n’ai pas étudié le cinéma mais ai travaillé comme assistante de vente, conseillère en affaires, manager de projets, etc. J’ai décidé de me consacrer au cinéma car je sentais que j’avais le feu et la passion en moi et que je ne m’étais jamais laissé la possibilité de l’exprimer. Je me considère davantage comme une raconteuse d’histoires. J’ai écrit un livre et réalisé des courts métrages. Je travaille maintenant sur un long-métrage d’animation.

Sega

Idil Ibrahim (Sega) : Je suis née en Californie de parents somaliens. J’ai grandi dans la diaspora somalienne aux Etats-Unis mais j’ai aussi habité au Kenya. J’ai étudié la théorie du cinéma mais aussi comment les films se situent dans un contexte politique. Mes productions sont globales mais s’intéressent au continent. Sur mon CV, on voit beaucoup « productrice » mais j’ai envie de réaliser. Je suis heureuse d’être à Clermont avec Sega qui est un projet très personnel.

Angèle Diabang (Ma coépouse bien aimée) : Je suis née à Dakar, j’ai grandi hors de Dakar et y suis revenue lorsque j’avais 14ans. Quand j’étais petite, je voulais être ambassadrice car j’étais fascinée par Barbara Hendricks. Mais en fait elle était ambassadrice non à cause du droit mais à cause de son art. J’ai étudié le droit à l’université et ai lâché quand je l’ai réalisé ! J’ai commencé par le montage au Centre culturel français de Dakar. J’ai arrêté car je me disais que je rêvais. J’ai été assistante de direction dans un centre d’appel à Dakar durant deux ans, mais je m’ennuyais et ai étudié au Media Centre de Dakar, une école de cinéma financée par la Norvège à l’époque, qui prenait six filles et six garçons chaque année. Après j’ai étudié la production à la Fémis à Paris et à la Filmakademie en Allemagne. Je viens de finir un master en administration culturelle à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.

 

LIRE LA SUITE sur le site d’Africultures

Author: Olivier Barlet

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